vendredi 18 novembre 2016

Les andes argentines

Nous prenons une piste à l'ouest, parallèle à la route 40, et rejoignons la Laguna Blanca.
Le problème de l'Argentine, c'est que ses paysages sont plus beaux de jours en jours et que nous avons déjà utilisé tous les adjectifs existant dans la langue française pour les qualifier (magnifique, majestueux, somptueux...).
Disons que cette piste est extraordinaire !
Elle nous mène à la sympathique petite commune d'Antofagasta de la Sierra dont les maisons sont édifiées en adobe; c'est un oasis dans cette région peuplée principalement de jolies petites vigognes.








La piste grimpe jusqu'à 4.700 mètres d'altitude. Nous bivouaquons à 4.100 mètres, il fait - 8 degrés dans la cellule au réveil et nous manquons un peu d'oxygène !

Nous traversons ensuite la petite ville animée de San Antonio de los Corbes, puis Abra Pampa, pour atteindre La Quiaca, aux confins du Pays, à 5.171 kilomètres d'Ushuaia. Il y fait bon pendant la journée, mais très froid pendant la nuit. Au nord de la ville, un pont enjambe la rivière et rejoint la Bolivie. Il y a un trafic important. La physionomie des gens a changé. Les femmes portent jupes et chapeaux à la manière des boliviennes. Le nord-Ouest est la région d'Argentine la plus empreinte de culture précolombienne.

Sur notre route, nous remarquons de curieux sanctuaires entourés de bouteilles de plastique remplies d'eau. Il s'agit de petits monuments à la gloire de la " Difunta Correa ", personnage légendaire qui fait l'objet d'un culte au même titre qu'une sainte en Argentine, au Chili et en Uruguay. Deolinda Correa était une femme mariée dont l'époux fut recruté pendant les guerres civiles qui ont agité l'Argentine au milieu du 19ème siècle et qui mourut de soif en le suivant.


Nous revenons vers le sud et traversons la Quebrada de Humahuaca en direction de Salta, inscrite au patrimoine mondiale de l'UNESCO. La vallée est bordée de montagnes dont les strates sédimentaires sont devenues sous le jeu de l'érosion, d'étonnantes formations révélant une incroyable palette de couleurs.



Cette vallée est ponctuée de petites localités indiennes qui sont devenues des sites touristiques, dont :

Iruya que l'on rejoint par une piste sinueuse passant par un col à 4.000 mètres d'altitude.




Humahuaca dont l'abord n'est pas engageant (carcasses de voitures, bâtiments en ruines, détritus...) mais dont le centre s'avère assez pittoresque avec ses rues pavées, ses maisons en pisé, son monument de l'indépendance, sa tour de l'horloge d'où une effigie de taille réelle de San Francisco Solano émerge chaque jour à midi pour bénir les passants, son église et ses places fleuries.





Purmamarca qui se tient en dessous du célèbre Cerro de los Siete Colores (Mont des Sept Couleurs).
Le guide de Lonely Planet indique que ce mont est " une spectaculaire formation ressemblant au délire en pâte d'amandes d'un pâtissier mégalomane ". Malheureusement, le ciel se couvre de nuages.



Il est temps de rejoindre l'auberge de jeunesse Hostal Alto Verde à San Salvador de Jujuy.


Nous y rencontrons Charlotte et Florian, sympathiques "tourdumondistes" qui nous racontent leur périple et nous donnent des conseils pour visiter la Nouvelle Zélande, et Nathalie qui voyage seule en bus à travers l'Amérique du Sud depuis neuf mois et cauchemarde à l'idée de rentrer en France.
Nous allons nous promener agréablement avec elle autour de la Laguna Yala, elle nous raconte ses aventures.
Nous sommes loin des paysages arides traversés la veille !




Reposés, nous partons pour Salta. C'est la promesse de nouvelles rencontres...







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