mercredi 26 octobre 2016

El fin del mundo


Avant de rejoindre le bout du monde, nous partons visiter le parc Cabo dos Bahias , il y souffle un vent glacial qui ne semble pas gêner les pingouins. Félipé nous cuisine des empanadas délicieuses, ce qui nous réconcilie avec le camping par ailleurs très rudimentaire... Puis, il pleut des cordes...



Mais après la pluie sur Cabo dos Bahias, voici le beau temps sur Puerto Deseado et sa très belle baie, puis sur Puerto San Julian et la réplique du bateau de Magellan, Le Victoria, qui aborda le port en 1520...




Nous bivouaquons le long des plages ou des pistes avec pour compagnons les guanacos, les moutons, les chevaux, les tatous, les nandous, les maras ...

Et puis, nous partons pour le bout du monde.
Pour cela, il nous faut passer au Chili, prendre un bac sur le détroit de Magellan entre océan Atlantique et océan Pacifique, puis repasser en Argentine. Nous arrivons en Terre de Feu (Tierra del Fuego initialement dénommée Tierra de Humos, l'équipage de Magellan ayant aperçu des nuages de fumée sur une île à bâbord, mais il n'y a pas de fumée sans feu...).


A la steppe succèdent les  vallons, aux vallons succèdent les montagnes...

La routiers argentins sont sympas !

 Mais, "on prend les chemins de traverse même s'ils ne sont jamais les plus courts ".
                                                             

                                                                          Parfois ça passe...

  Parfois, ça casse... 


Et voici : USHUAIA !


Le temps est couvert le jour de notre arrivée, ce qui fait dire à certaines que l' "on dirait le Nord".
Mais dès le lendemain, le soleil brille sur Ushuaia qui, avec ses maisons aux toits de tôle ondulée et aux murs peints de différentes couleurs, a un petit air scandinave.
Nous profitons de ce temps frais et beau pour embarquer sur le catamaran "Le Francesco" et voguer sur le canal de Beagle, au large de l'île aux oiseaux, de l'île aux lions de mer, du phare des Eclaireurs et de l'île aux pingouins.

Et alors, quel spectacle ! Jugez vous-mêmes :








(Ne dirait-on pas des photos de Philip Plisson ?)

Au loin, nous distinguons Puerto Williams au Chili, la localité la plus au sud du monde (un titre qu'Ushuaia en Argentine lui dispute toujours, argumentant que Puerto Williams n'est pas vraiment une ville, c'est en effet plutôt un gros bourg que l'on ne peut rejoindre que par avion ou par bateau).

Amusant : Julie, notre charmante guide à bord, est française; elle a fait ses études de tourisme à La Rochelle, comme notre fille Hélène.

Après deux jours formidables, nous traversons à nouveau le détroit de Magellan entre Porvenir et Puenta Arenas la ville chilienne la plus australe (sauf ce que nous avons indiqué au sujet de Puerto Williams).
Nous bivouaquons à l'extrême sud du détroit de Magellan. C'est un beau dimanche de printemps et les citadins sont venus pique-niquer au bord de la mer avec armes et bagages...



jeudi 20 octobre 2016

Petit dialogue familial


Moi : Hola sobrinas,

Agathe et Suzie : Coucou Tante So,

Moi : J'avais promis de vous prévenir; Jean-Marc et moi, nous y sommes !

Agathe et Suzie : Où donc, Tante So ?

Moi : Au Sud !

Agathe et Suzie : Ah oui ! La chance ! Montre nous !

Moi : Regardez...








Agathe et Suzie : On dirait le Nord !



dimanche 16 octobre 2016

Majestueuse Valdès !

Descriptif : C'est un roc, c'est un pic, c''est un cap !
Que dis-je c'est un cap, c'est une péninsule !

C'est la péninsule de Valdès, notre nouvelle étape.

Après une nuit à Sierra de la Ventana, nous continuons en direction du Sud.

Heureux hasard, nous rencontrons Jacky et Laëtitia dont, depuis plusieurs semaines, nous suivons le blog ( https://itinrairedunivecovoyageur.fr ) précieux en informations en tous genres. Nous partageons quelques expériences. Nous aurions bien fait un bout de chemin avec eux mais nous allons d'où ils viennent et ils vont d'où nous venons...



Nous suivons une très belle piste qui longe la mer.
Nous faisons escale à Balneario El Condor qui abrite la plus importante colonie de perroquets au monde. Nous marchons sur une plage de coquillages et regardons les perroquets verts, jaunes, rouges et bleus, aller et venir autour des nids creusés dans la falaise. C'est un spectacle extraordinaire !





Un peu plus loin, nous regardons les lions de mer vautrés les uns sur les autres sur le rivage.

Nous arrivons à la péninsule de Valdès sous une tempête de sable. Après un arrêt au Centre des Visiteurs, nous rejoignons directement la Playa Pardelas car le bivouac y est toléré. Nous rencontrons alors quelques baroudeurs français et allemands stationnés là depuis quelques jours à l'affût des baleines. Nous assistons à un magnifique coucher de soleil.



Au réveil, il fait un temps superbe, nous en profitons pour faire le tour de la péninsule qui constitue l'une des plus belles réserves naturelles d'Amérique du Sud. Elle couvre 3600 kilomètres carrés sur plus de 400 kilomètres de littoral. Elle regroupe une variété exceptionnelle d'animaux dont le pingouin de Magellan, l'éléphant de mer, le guanaco, le mara (lièvre de Patagonie), le tatou, et surtout la baleine franche australe, une espèce menacée qui se plaît dans les eaux abritées et moins froides du Golfo Nuevo, du Golfo San José et du littoral de Caleta Valdés et se reproduit de juin à mi-décembre.
Nous avons la chance de voir tous ces animaux. En voici un aperçu :









Nous quittons la péninsule après un repas de fruits de mer à Puerto Pyramidès, d'où les touristes en gilets de sauvetage partent en bateau à la rencontre des baleines.


L'envers du décor :


Ahora, vamos a Ushuaia !













lundi 10 octobre 2016

De pampa en Sierras...


Nous voici en Argentine.

Il sera sans doute un peu plus facile de communiquer. (Merci à Monsieur et Madame CHAUVIN, professeurs d'espagnol, à Assimil et à Duolingo !)

Notre première étape est le village de San Ignacio Mini où nous visitons les ruines de la mission jésuite argentine la mieux conservée.
Durant un siècle et demi à partir du début du 17ème siècle, des jésuites fondèrent des missions où ils installèrent des communautés de Guaranis (population indienne du nord du pays, pêcheurs et agriculteurs, semi-nomades) afin de les évangéliser et de les éduquer, tout en les protégeant de l'esclavage et des influences néfastes de la société coloniale. Chaque famille recevait une maison et les enfants étaient scolarisés. Après le départ des prêtres bannis des territoires espagnols par Charles III, les communautés devinrent vulnérables et se dispersèrent progressivement...          

                    





Après un bivouac agréable le long d'une piste, nous entrons dans le parc provincial Esteros del Iberia, fabuleuse réserve marécageuse. Nous y croisons des caïmans noirs, des chats sauvages, des capybaras (animaux semi-aquatiques aux pieds palmés, plus gros rongeurs du monde), des tatous et de nombreux oiseaux. Malheureusement, aucun tamanoir ne se montre !









Puis nous partons sur les trâces d'Antonio Gil (qui aurait vécu durant la seconde moitié du 19ème siècle), légendaire gaucho surnommé El Gauchito. Tel Robin des Bois, il errait dans les campagnes volant du bétail à de riches propriétaires pour le partager avec de pauvres villageois qui, en retour, l'abritait et le protégeait.




Nous traversons la longue pampa, pour atteindre enfin les belles Sierras du Centre à proximité de Cordoba qui culminent à plus de 2000 mètres. Ce paysage, mélange savant du Causse Méjean, des Cévennes et des Bondons, nous plaît beaucoup.





Nous arrivons à San Marcos Sierras qui fût dans les années 1960 le refuge des Hippies. Il y trouvèrent un climat doux, de bonnes terres et un certain isolement. Le tourisme l'a finalement emporté sur l'agriculture et l'artisanat. Mais, la communauté a réussi à refuser l'utilisation de semences génétiquement modifiées dans la vallée, le goudronnage des rues et l'installation d'une station-service. Nous avons bien failli troquer notre Hilux contre un combi VW et nous installer définitivement au camping "Los Olivos".







Mais voici à nouveau la Pampa. Pour éviter l'endormissement, nous privilégions les pistes bordées par les estancias aux noms évocateurs : La Loma Hermosa, Las Carmenes, Las Tres Hermanas, El Veterano, La Santa Trinidad, La Felisa, Santa Rita, La Delfina... et même Los Locos" !





Demain, nous serons en Patagonie pour de nouvelles aventures...