Retour en Amérique du Sud

Le  nord du Pérou

Nous voici de retour à Lima, quartier Miraflores où habitent nos cousins Anne-Cécile, Richard, Clément et Anouk.

Ce sont les vacances scolaires et ils sont partis visiter l’Équateur. Mais, nous avons les clefs de l'appartement et le bip du parking souterrain où nous attend notre voiture. Le grand luxe ! Nous passons ici deux jours bien reposants malgré la chaleur et la moiteur. Nous avons apporté de France dans nos bagages un amortisseur sous garantie (qui est repéré et taxé à la douane... mais qui ne nous est pas confisqué), et l'aimable garagiste de Richard change rapidement la pièce défectueuse.

La voiture est fin prête.

Nous partons donc pour de nouvelles aventures vers le nord...

Nous longeons la côte triste et désertique mais nous bifurquons rapidement vers l'est en direction de la Cordillère Blanche.

Nous faisons escale à Huaraz. Il paraît que ce fût une belle ville avant le tremblement de terre de 1970 qui a endeuillé toute la vallée. Elle a été reconstruite à l'américaine (rues droites et petits immeubles disgracieux et peu harmonieux).

L'application « I Overlander » - alimentée par des voyageurs motorisés comme nous - répertorie des lieux de bivouac plus ou moins agréables.

Nous campons sur le jardin d'un hôtel, et sommes rejoints par une sympathique et baroudeuse famille française de quatre enfants de 9 à 3 ans qui traverse l'Amérique en 4 x 4. Le confort est rudimentaire. Ils nous impressionnent !

Nous partons pour la Laguna de Paron. La route croise quelques villes puis la piste traverse une belle campagne jonchée de hameaux où vivent des familles qui cultivent de petits champs et élèvent quelques animaux (vaches, cochons, moutons et chèvres parfois tenus en laisse) ; les femmes et les jeunes filles portent le costume traditionnel (jupe colorée et grand chapeau).

Nous entrons dans le parc national Huascaran, inscrit au patrimoine de l'Unesco, apprécié des alpinistes. A l'entrée du parc, Raoul nous demande de l'emmener jusqu'au petit camping géré par la communauté. Il y vit seul pendant quatre mois chaque année mais la solitude ne lui pèse pas. Les touristes sont rares. Nous ne croisons qu'une famille de péruviens venue passer la journée près du lac. La Laguna de Paron est un très beau lac aux eaux turquoises à 4.140 mètres d'altitude, cerné par une douzaine de pics enneigés.

Les montagnes culminent à plus de 6.000 mètres. Elles sont tellement belles que la firme cinématographique La Paramount a choisi l'une d'entre elles pour son logo : le sommet couronné d'étoiles qui apparaît au début des films qu'elle produit serait l'un de ces sommets. Vous pourrez vérifier !

Le paysage change radicalement ensuite, quelques rares villages longent la route, on y trouve parfois de l'essence !

Nous longeons le canyon del Pato ; passant par trente cinq tunnels, la route se faufile dans les flancs de hautes parois rocheuses entre la Cordillère Blanche et la Cordillère Noire. Et c'est ici que nous crevons ! Mais ça n'inquiète pas Jean-Marc.

Nous décidons de rejoindre la ville de Chimbote, au bord de la mer pour faire changer les quatre pneus qui n'en peuvent plus !

Nous arrivons dimanche matin à Trujillo, sur la côte un peu plus au nord. Fondée en 1534 par Francisco Pizarro, cette jolie ville a conservé intact son centre colonial autour de la Plaza de Armas. Nous avons la chance d'assister au lever du drapeau.

  

Jean-Marc rénoverait bien celle-ci

Les abords de la ville sont différents...

Nous reprenons la route de la montagne. Les eucalyptus embaument.

Et arrivons dans la sympathique petite ville de Huamachuco où les habitants sont adeptes de l'art topiaire !

Nous campons sur le terrain jouxtant la maison de la petite Maili et de sa grand-mère.

Maili apprécie la petite Tour Eiffel que nous lui avons donnée.

A Cajamarca, il pleut des cordes, dommage !

Nous continuons vers le nord et traversons des villages.

Nous nous arrêtons chez Maximo Flores qui s'intéresse bien à notre voyage. Il tient un restaurant avec sa femme et ses filles, le long de la route, et est également moto-taxi. Il est fort sympathique et nous permet de camper sur son terrain.

Nous repartons pour Colan où nous avons rendez-vous avec nos cousins. Nous les attendons en dégustant un excellent « ceviche ».

Au fait, retenez bien ceci :

« Un camino sin piedras no es un camino. »