vendredi 23 septembre 2016

Visite de la Guyane et arrivée au Brésil




Originales journées du patrimoine !

Le 17 septembre, à l'occasion des journées du patrimoine, nous visitons le bagne de Saint Laurent du Maroni au nord-ouest de la Guyane, où furent "transportés" des prisonniers en provenance de la métropole à hauteur de 80% et des colonies à hauteur de 20%, à la fin du 19ème siècle et jusqu'en 1946. Les forçats étaient regroupés ici puis dispatchés dans l'un des trente bagnes de la Guyane.
Certains restaient sur place et travaillaient péniblement à l'entretien du centre de détention, à la création de la ville alentours et à l'élaboration d'un réseau ferré. Toute tentative d'évasion était vouée à l'échec, la forêt guyanaise étant dense et dangereuse.
"Le bagne, c'est les autres ! " ,  nous explique notre sympathique guide en insistant sur la promiscuité qui régnait dans les dortoirs.
Les "punis" étaient mis au cachot, un pied entravé par une lourde manille de fer.
Les "libérés" se voyaient remettre un pécule souvent bien vite dilapidé. Nombreux restaient vivre au centre faute de moyens pour regagner la métropole. Certains réussissaient à s'installer comme commerçants ou artisans à Saint Laurent du Maroni. Cest ainsi que vivent ici de nombreux descendants de bagnards, dont le Maire lui-même qui oeuvre pour la conservation de ce centre.




Nous reprenons notre route en direction de Cacao, petite ville créée de toute pièce par les Hmongs, anciens Boat People en provenance du Laos et du Vietnam, "installés" par la France sur une terre inhospitalière dans les années 1970. Ils y cultivent des fruits et légumes et approvisionnent désormais une bonne partie de la Guyane. Aujourd'hui dimanche, c'est jour de grand marché. Nous en profitons pour faire nos emplettes et manger un excellent porc au caramel.



Nous rejoignons Saint Georges de l'Oyakop, le long du fleuve Oyakop, frontière naturelle avec le Brésil. Il existe depuis sept ans un magnifique pont flanqué côté français de nouveaux bâtiments de police et de douane où sont affectés des policiers et des douaniers... mais il  n'existe aucune infrastructure administrative coté brésilien, faute de moyens suffisants.
Après une nuit bruyante "Chez Modestine", rendez-vous est donc pris avec Luis et les voitures sont chargées sur sa barge pour une heure de traversée.



Au revoir La Guyane. A bientôt, au prochain printemps.





Entrée au Brésil.

Et nous arrivons à... Oyakope au Brésil.
Les formalités sont assez simples et nous sommes bien accueillis.
Nous empruntons au coeur de la forêt amazonienne la fameuse  route BR 156 digne des "Routes de l'impossible" en saison des pluies. Heureusement, nous sommes en saison sèche et malgré les saignées, les nids de poule et les multiples ponts de bois, nous arrivons sans problème à Calçoene.




Pont de bois sur BR 156


Puis nous roulons vers Macapa (sur l'équateur) où nous espérons trouver une barge plus ou moins grande, plus ou moins confortable, pour rejoindre par le fleuve Amazone la ville de Santarem. Nous craignons d'attendre plusieurs jours. Mais Jean-Marc, fervent lecteur de blogs, a retenu les conseils de baroudeurs et noté avec précision le point GPS du lieu d'embarquement. C'est ainsi que nous rencontrons Manoel qui organise notre départ le jour même sur un bateau mixte transportant marchandises et passagers ! Grand Luxe, on nous attribue des cabines (de la taille d'une cellule du bagne) avec climatisation (beaucoup trop forte, du coup nous voilà enrhumés) plutôt que des hamacs.
Et nous voguons ainsi sur l'impressionnant fleuve Amazone pendant trois jours et deux nuits.
Des deux côtés, c'est la luxuriante forêt de l'Amazonie. Nous approvisionnons quelques rares villages indiens sur les rives et sur des îles.
Cette petite croisière nous enchante.

passage de l'équateur








"dortoir" du bateau






Nous débarquons à Santarem, ville portuaire, puis nous rejoignons la jolie petite station balnéaire d'Alter Do Chao au bord du fleuve Rio Tapajos. La plage est magnifique, Il paraît que ce serait une des plus belles du monde (après la plage des Soux, bien sûr !).

port de Santarem
Alter do Chao


Aujourd'hui nous partons pour le Pantanal que nous atteindrons après plusieurs jours de route à travers la forêt amazonienne. 

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